Le maire de Saint-Jérôme Stéphane Maher

Stéphane Maher convoqué au tribunal le 16 juillet

Charles Michaud

Le maire de Saint-Jérôme Stéphane Maher devra se présenter devant la Cour du Québec le 16 juillet, probablement au Palais de justice de Saint-Jérôme, pour se défendre dans deux dossiers d’infraction à la loi électorale.

Élections Québec reproche au maire d’avoir violé la loi électorale, notamment un article qui interdit d’influencer la candidature d’une personne en lui promettant ou accordant un bénéfice ou en lui faisant des menaces.

Les deux constats d’infraction ont été émis le 7 mai dernier, à la suite de plaintes formulées par les anciens conseillers municipaux Mario Fauteux et André Marion.

Maher a plaidé non coupable en date du 10 mai.

S’il était trouvé coupable, Maher deviendrait inhabile à occuper son poste de maire et pourrait encourir une amende variant de 5000$ à 20 000$.

Maher avare d’explications

Stéphane Maher n’a jamais rendu publiques les raisons de leur expulsion. Rencontré par TopoLocal quelques jours après les faits qui lui sont reprochés, il a d’abord invoqué la parité du nombre d’élus hommes et femmes dans son conseil pour ensuite réaffirmer que c’était sa prérogative, en tant que chef de parti, de choisir ses équipiers. Il avait alors affirmé clairement « c’est moi le chef, c’est moi qui décide ».

Il défend toujours cette prérogative aujourd’hui. Affirmant qu’il a des preuves qui lui permettront de justifier sa décision et se disant confiant d’être blanchi des accusations.

Cependant, et ce malgré de nombreuses demandes d’entrevue de plusieurs médias, il a toujours refusé de répondre à de nouvelles questions concernant cet événement.

Stéphane Maher a affirmé à plus d’une reprise qu’il avait bien hâte de rencontrer Élections Québec pour faire la lumière sur les allégations des deux conseillers. Mais les détails de l’enquête sont encore inconnus. Entre autres, il est impossible de savoir si M. Maher a accepté de rencontrer les enquêteurs, qui sont au travail depuis plus de 18 mois.

Le 29 novembre 2018, une rencontre a eu lieu entre un officiel d’Élections Québec et des membres du conseil municipal liés à l’affaire, soit Sophie Saint-Gelais, Gilles Robert et Benoit Beaulieu, et possiblement Mylène Laframboise. Il est impossible pour l’instant de confirmer si oui ou non ces quatre personnes ont rencontré Élections Québec sur une base volontaire.

Expulsés le 6 octobre 2017

À l’automne 2017, le 6 octobre, M. Maher a expulsé de son parti les deux conseillers, qui étaient pourtant des élus sortants membres de son parti politique. La nouvelle a surpris bien des gens, notamment, si l’on se fie à leurs propos, les autres conseillers et/ou candidats du parti.

À cette rencontre le maire était accompagné de deux autres conseillers sortants, réélus avec lui ensuite, soit Benoit Beaulieu et l’ex-député de Prévost, Gilles Robert. Il les a rencontrés le matin même de la dernière journée du dépôt des candidatures, après leur avoir laissé croire que sa stratégie était de déposer leurs candidatures au dernier moment.

YouTube video

En parallèle, le maire et son parti préparaient les candidatures de deux nouvelles conseillères jusque-là relativement inactives en politique municipale, Sophie Saint-Gelais et Mylène Laframboise. Ces candidatures ont été déposées le 6 octobre.

Un enregistrement rendu public dans les médias révèle une partie de la conversation entre Stéphane Maher et le conseiller Mario Fauteux au cours de laquelle le maire lui offre des postes honorifiques et des contrats ou des emplois rémunérés en compensation de son expulsion.

Depuis cette publication, des citoyens demandent publiquement la démission du maire, faisant écho aux dénonciations faites par les conseillères Nathalie Lasalle et Johanne Dicaire.

Toutes deux candidates dans l’équipe du maire au moment des faits, elles ont par la suite choisi de quitter le parti et de siéger comme indépendantes.

La conseillère Nathalie Lasalle a fait une sortie publique la semaine dernière, demandant qu’Élections Québec fasse vite dans le dossier. Elle estime que le maire n’a pas la légitimité morale de siéger dans les circonstances.

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