Le fantôme de L’Écho du Nord

Charles Michaud

Vous êtes près de 150, chers lecteurs, à avoir répondu positivement à l’appel que je vous lançais il y a un peu plus de deux mois. Je vous demandais alors de vous abonner à TopoLocal à raison de 60$ par an, ou 5$ par mois, si vous préférez cette modalité. Ça se fait par un simple clic.

Je vous le répète: je sais que c’est un peu fou de vous demander cela parce que vous pouvez lire TopoLocal gratuitement. Mais ce que je vous demande, en fait, c’est de faire de TopoLocal un média indépendant.

Depuis que je vous ai écrit à ce sujet, nous avons tous appris que le famille Desmarais a décidé de transformer La Presse en organisme à but non-lucratif. Croyez-moi, nous surveillons le dossier de près. Ce qui est bon pour La Presse serait potentiellement bon pour nous. TopoLocal ne demande pas mieux que de pouvoir vous émettre un jour un reçu pour fins d’impôt en échange de votre soutien.

Et en passant, si vous connaissez des Desmarais ou leur équivalent à Saint-Jérôme, nous serions heureux de leur faire la même promesse qu’à tous nos abonnés, que voici: la totalité des sommes qui nous seront versées sera investie dans la rédaction de nouvelles et la couverture d’information.

Vous me direz que nos gens d’affaires ne sont pas aussi riches que les Desmarais? Je vous répondrai que nous avons un bien plus petit budget que La Presse…

Pourquoi un média indépendant?

Un média indépendant est un média qui est redevable à ses lecteurs seulement, qui est libre de pressions politiques ou économiques.

Un média indépendant et fort est un atout essentiel pour une ville qui se veut dynamique. Une collectivité forte a besoin de gens convaincus, capables de discuter franchement de leurs différences et de se rallier pour le bien commun. Un média fort offre à ces gens un forum de discussion inégalé.

TopoLocal se donne comme mission de poser des questions et de briser le silence. Comment peut-on avoir un échange franc d’idées si tout le monde se réfugie dans un silence béat?

Pendant les tristes années où Marc Gascon a été maire de Saint-Jérôme, il y a des journaux à Saint-Jérôme qui ont été d’un à-plat-ventrisme honteux. Dans toutes les villes où la collusion a remplacé l’éthique, il y a des médias qui ont choisi de se taire. Ces journaux n’ont pas commis de crimes ou fait de détournement de fonds. Mais oui, ils ont choisi de détourner le regard.

Merci aux 150…

Je dis donc un merci sincère aux 150 abonnés qui se sont déjà rangés derrière TopoLocal. À vous tous, je vous demande de nous aider encore une fois, en expliquant à vos amis et connaissances pourquoi vous avez pris cet engagement. Pas besoin d’insister: j’ai confiance en la qualité de notre engagement.

Quand notre région comptait 65 000 habitants, il y en avait 15 000 qui achetaient L’Écho du Nord en papier chaque semaine. C’est avec ces revenus que le dernier journal vendu en kiosque de notre région défrayait les coûts de ses sept journalistes à plein temps.

Maintenant que notre région compte 125 000 habitants, faites le calcul. Vous arriverez à presque 29 000 abonnés! Heureusement, la technologie permet aujourd’hui aux journalistes d’être plus efficaces, et TopoLocal n’a pas besoin d’imprimer et distribuer des exemplaires.

Notre objectif d’ici quelques années est d’atteindre 3000 abonnés, mais nous aimerions bien en avoir 500, tout de suite, cette année. Vous n’avez qu’à faire le geste, tout de suite, juste ici en vous rendant à cette page. Si vous n’êtes pas quelqu’un de techno, faites-nous signe. J’irai personnellement cueillir votre chèque… et vous dire merci!

Pas prêt à devenir un fantôme

Je suis toujours étonné d’entendre les gens m’interpeller en me disant: «Vous étiez le monsieur de L’Écho du Nord, vous?»

Je dis étonné parce que le dernier texte que j’ai signé dans L’Écho du Nord date probablement de la fin des années 1990. Une éternité, comme on dit…

Je vous avoue aussi que ça me fait un immense plaisir. D’autant plus que les commentaires des gens sont toujours élogieux. «Ah, oui! L’Écho du Nord! Ça, c’était tout un journal.»

C’était effectivement un vrai journal local, qui avait des textes étoffés, des reportages courageux qui allaient au-delà des déclarations officielles, et qui racontait les événements de chez nous avec l’engagement de rapporter les faits de façon juste et équilibrée.

Si vous n’étiez pas d’accord, si vous pensiez à un sujet auquel le journal ne consacrait pas assez d’espace, vous pouviez prendre votre plume et écrire à L’Écho du Nord. Et votre lettre était publiée!

L’Écho du Nord, dans sa forme de l’époque, est disparu. Il ne reviendra plus.

Mais je suis de ceux qui croient que l’information de qualité ne doit pas disparaître.

S’il faut pour cela que j’incarne avec TopoLocal, dans la limite de mes modestes moyens, le fantôme de l’information fouillée, le fantôme de la recherche incessante de la vérité, le fantôme de l’intégrité et de la rigueur, j’en serai honoré.

Vous avez le pouvoir de m’aider.

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