La dernière édition disponible de la première mouture du journal Le Nord date de janvier 1901.

La dernier numéro disponible de la première mouture du journal Le Nord date de janvier 1901.

Le journal Le Nord ferme… en 1901!

Serge Laurin

Le journal Le Nord ferme ses portes en 1901. Il faut penser que la concurrence de L’Avenir du Nord, publié à partir de 1897, y aura été pour quelque chose.

Comment expliquer que ce journal libéral n’ait vu le jour que près de 20 ans après le journal des conservateurs? Certes, Fernand Morissette avait fondé Le National en 1886 dans la foulée de l’affaire Riel. Il ne dura que le temps de quelques livraisons.

Une lutte politique

Il faut dire qu’à cette époque le journalisme donne tête baissée dans une atmosphère de partisanerie et de chicanes quasi permanente. Tout est sujet à polémique. Très souvent les couteaux volent bas, si bien qu’on assiste à des procès à répétition et quelquefois à des batailles à coups de poing ainsi que nous le signale Cyril Felteau dans le tome I de son livre: Le Livre du peuple.

Il faut dire qu’à l’époque il faut réussir des acrobaties financières pour maintenir la publication d’un journal, même une feuille hebdomadaire. La principale source de revenus pour ces journaux partisans, ce sont effectivement les commandes d’impression du gouvernement qui veut, par ce moyen, entretenir sa clientèle électorale.

Or, le parti conservateur dominera la scène politique presque complètement durant les 30 premières années de la Confédération. L’arrivée au pouvoir des libéraux de Wilfrid Laurier à Ottawa en 1896 mettrait fin à cette domination et allait entraîner à sa suite la prise du pouvoir de ce parti à Québec, pour une très longue période, à compter de 1897.

À noter que le député Guillaume-Alphonse Nantel résistera à cette vague dans Terrebonne, le temps d’une autre élection, en 1900 lorsqu’il est supplanté par Jean Prévost.

L’Avenir du Nord installé pour de bon

Fondé, de compagnie, par Wilfrid Gascon et la famille Prévost, L’Avenir du Nord deviendra sous la direction de Jules Édouard Prévost, le fils, l’hebdomadaire par excellence dans la région des Laurentides pour plusieurs années.

Certes, il continuera ses querelles partisanes avec le parti conservateur, mais il adoptera une facture et un contenu beaucoup plus modernes que le journal Le Nord. Sa diversité, des chroniques diverses sur la littérature et les affaires médicales, le monde ouvrier et les questions agricoles lui vaudra une clientèle nombreuse.

Il ne craindra pas de s’ouvrir à l’ensemble du monde et à aborder les grands problèmes de l’heure, ouvrant ses pages à de grands collaborateurs. En 1914, il atteint un tirage de 2500 exemplaires par livraison.

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